L’apprentissage : un avenir pour toute l’Europe

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L’apprentissage : un avenir pour toute l’Europe

Intervention de Gérard Mestrallet sur « L’apprentissage, un avenir pour toute l’Europe » : 3 axes d’action pour favoriser la mobilité des apprentis peu qualifiés

A l’occasion de la conférence « L’apprentissage : un avenir pour toute l’Europe » qui s’est tenue le 28 janvier 2019, le Président de FACE a formulé 3 axes d’action visant à favoriser la mobilité des apprentis peu qualifiés : identifier et rassembler les bonnes pratiques d’entreprises dans un « Vademecum », déployer des politiques d’incitation et d’accompagnement des entreprises, valoriser les entreprises les plus volontaires par l’organisation d’un « Concours » décliné à l’échelle européenne, nationale et territoriale. L’évènement, organisé avec l’lnstitut « Notre Europe » et la Fondation Gulbenkian, fait suite à la consultation citoyenne organisée le 16 octobre 2018 à laquelle FACE a participé dans le cadre de son projet « Apprentices in motion ».


Apprentices in Motion
Déployé par FACE en France, piloté par CSR Europe et co-financé par la Commission européenne, ce projet vise à expérimenter et évaluer la mise en place d’une expérience de mobilité longue pour 25 alternants de niveaux IV et V au sein des filiales européennes d’Engie, Solvay, Nestlé, GE.


Gérard Mestrallet est intervenu sur le thème de la « Mobilité, un levier pour le développement de l’apprentissage en Europe ? » aux côtés du Député européen Jean Arthuis, de Manuela Geleng, Directrice pour les Compétences de la Commission européenne et du Secrétaire Général des Compagnons du devoir, Jean-Claude Bellanger. Plusieurs ministres européens participaient à l’évènement.

Le Président de FACE, qui a été désigné pour la troisième année « Ambassadeur européen de la formation professionnelle », a souligné sa fierté que FACE soit engagée en faveur de la mobilité européenne des apprentis et – en particulier – des moins qualifiés : « La mobilité européenne des apprentis fait l’objet à la fois d’une convergence de volontés politiques, territoriale, nationale et européenne, et d’une volonté forte des entreprises à s’engager sur le sujet. En France, la Ministre Pénicaud a fixé comme objectif de doubler le nombre d’apprentis en Erasmus d’ici 2022. Cet objectif, nous le partageons ! »

Les entreprises et notamment celles mobilisées par FACE sont volontaires à s’impliquer en faveur de la mobilité européenne des apprentis, en particulier des moins qualifiés (niveaux 4 et 5) pour donner « les mêmes chances à chacun ». La mobilité européenne des apprentis est ainsi un moyen de lutter contre la reproduction des inégalités « héritées » et d’enrayer les déterminismes, en donnant « les mêmes chances à tous » et en permettant à chacun de « s’émanciper ».

Le Président de FACE a tenu à partager la multiplicité de freins (identifiés par la consultation et dans le cadre du projet Apprentices In Motion) qui subsistent et sont encore exacerbés chez les jeunes de bas niveaux de qualifications, qui ont potentiellement moins d’autonomie et d’expérience de la mobilité. Maîtrise des langues, manque d’informations sur les dispositifs de mobilité et leurs bénéfices (pour les jeunes et les entreprises), renforcement des équivalences de diplômes, des modalités de couverture sociale et médicale, manque d’accompagnement social (tel que le logement…), sont autant de facteurs qui nécessitent un accompagnement renforcé des publics mais aussi des entreprises.

Pour y répondre, le Président de FACE a notamment proposé de « désigner un parrain parmi les collaborateurs d’entreprises, au-delà du maître d’apprentissage, qui accompagnerait davantage l’apprenti dans les dimensions sociales, culturelles et logistiques de sa période de mobilité a été envisagé ».

C’est autour de cette dimension de facilitation de l’accueil des apprentis, d’encouragement des entreprises et de valorisation de celles qui font cet effort que le Président de FACE a énoncé 3 axes d’actions à privilégier :

  1. Repérer les meilleurs pratiques et les facilitations qui fonctionnent et les rassembler dans une sorte de Vademecum inter-entreprise à l’échelle nationale et européenne, destiné à servir de guide aux entreprises qui souhaiteront recruter des alternants en mobilité européenne, pour les aider à mettre en place des outils qui faciliteront cette intégration.
  2. Encourager les institutions nationales, européennes, territoriales et les branches professionnelles à mettre en place des politiques d’encouragement des entreprises à s’engager dans ces formes d’accompagnement des apprentis peu qualifiés qui partent en mobilité européenne.
  3. Créer une logique de valorisation des entreprises à l’échelle nationale et européenne, qui pourrait se traduire par l’organisation d’un Concours récompensant symboliquement des entreprises exemplaires en matière : d’accompagnement dans l’entreprise, d’appui à la recherche d’hébergement, celles qui mettent en place des modules de perfectionnement linguistique…

« La clé des mobilités européennes longues pour les apprentis : c’est l’Entreprise ! Plutôt que de blâmer PME-ETI et grandes entreprises qui demain risquent de ne pas atteindre les objectifs que nous pourrions tous nous fixer, je suis convaincu qu’il faut mobiliser, aider et accompagner ces entreprises volontaires. FACE se tient prête à outiller ces trois dynamiques, en lien avec la Commission européenne, CSR Europe, et le gouvernement pour permettre un véritable « changement d’échelle », « pour toute l’Europe » a conclu Gérard Mestrallet.

 

2019-02-20T17:16:49+00:00