Concours S’engager Pour les Quartiers : les nommés de cette 12ème édition !
Après une phase de sélection collégiale, les partenaires du Concours S’engager pour les Quartiers ont sélectionné 15 projets parmi 250 candidatures reçues. Pour cette 12ème édition :
- Deux nouveaux partenaires ont rejoint le Concours : le ministère de la Culture pour le prix « Education aux médias pour le jeune public » et la Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP) pour le prix « Lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme
- Les projets soumis proviennent de plus de 70 départements de France métropolitaine et des DROM/COM
- 62% des projets vont contribuer à créer de l’emploi
LES NOMMÉS SONT…
Le prix « Insertion Professionnelle » parrainé par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires – dotation de 10 000 euros
- Le projet « La navigation douce, un levier vers l’insertion professionnelle » de l’association Au Fil de l’Eau (Choisy-le-Roi)
Le projet a pour objectif de faire découvrir non seulement le métier du fluvial mais aussi le parcours au sein de leurs chantiers d’insertion. Ils organisent ainsi des ateliers d’information sur 4 demi-journées par QPV pour faire découvrir chacune des activités de l’association : navigation, écologie rivière, animation et ramassage de déchets flottants. Lors de ces journées, une découverte in situ est organisée à bord des bateaux et sont expliqués les métiers du fluvial (matelotage, pilotage, etc), les métiers de l’environnement (techniques végétales pour la réalisation de fascines) et de l’éducation à l’environnement (conception et animation des ateliers de sensibilisation) - Le projet « Les Z’Elles » de l’association des Centres Sociaux de la région de Valenciennes (Valenciennes)
Le projet consiste à faire des immersions collectives de femmes en recherche d’emploi dans des secteurs d’activités dits « masculins ». Elles vont exercer environ 12 métiers différents pendant 6 semaines. L’objectif est d’élargir les choix professionnels, lutter contre les préjugés, de prendre conscience de leurs capacités et de démontrer qu’elles ont leur place dans toutes les entreprises et tous les secteurs. - Le projet « Les Top Cheffes » de l’association Longjumelloise pour la Diversité Culturelle et la Solidarité (Longjumeau)
« Les Top Cheffes » a pour ambition d’accompagner ces femmes cuisinières de l’ombre qui sont éloignées de l’emploi, en situation d’isolement et de dépendance, non identifiées par les structures d’accompagnement classique. Il vise à créer un incubateur d’insertion professionnelle ouvert à toutes les femmes exclues de l’emploi pour les aider à créer une activité économique légale et durable et sociale et acquérir une indépendance. Il a également pour objectif de valoriser le savoir-faire, les compétences et le parcours des femmes en créant un tiers-lieu solidaire et interculturel.
Le prix « Transformation écologique et solidaire » parrainé par la Banque des Territoires – dotation de 10 000 euros
- Le projet « Le Blosne Fertile » de l’association Les Cols Verts Rennes (Rennes)
L’association Les Cols Verts Rennes a pour objectif principal d’accompagner la transition alimentaire du territoire. Pour cela, ils ont développé plusieurs outils : une micro-ferme urbaine pédagogique (2000 m2), une ferme péri-urbaine en maraichage bio (1,2 ha), un terrain dédié à la biodiversité en péri-urbain (4000 m2) et une mallette pédagogique à destination du grand public, de 3 à 99 ans. Depuis l’automne 2022, un système de paniers solidaire est expérimenté dans une dynamique engagée avec Ty Sol, l’épicerie sociale du quartier depuis 3 ans. Il s’agit d’un rendez-vous hebdomadaire pour acheter son panier de légumes au prix de 3€ (au lieu de 12€) ainsi que des rendez-vous mensuels pour des ateliers cuisine, jardinage et bricolage afin de sortir de l’isolement et se saisir des enjeux de transition. - Le projet « Défi Familles » de l’association Fairéco (Toulouse)
Le projet « Valoriser les pratiques des milieux populaires lors d’un défi familles autour de la transition écologique et sociale » a été déclenché par le constat des inégalités environnementales, sociales, vis à vis de la santé, de l’accès à l’information, entre soi sur les questions écologiques. Fairéco développe et réalise des défis familles autour de la transition écologique et sociale au sein de quartiers prioritaires dans la métropole toulousaine pour 20-30 familles par quartier sur 7 mois par an. Le but est d’ancrer durablement des changements dans le quotidien des habitants en appuyant sur 3 axes : Écologie, Santé, Économies - Le projet « Armoire à dons » de l’association Centre Jacques Brel (Outreau)
Le projet « Armoire à dons » a pour objectif de lutter contre la surconsommation, créer des réseaux d’échanges d’objets et de savoirs et favoriser le vivre ensemble. Plutôt que de jeter des objets devenus inutiles pour la famille, le projet contribue à créer un réseau qui va permettre à tous les habitants de pouvoir déposer des objets devenus inutiles et permettre à d’autres habitants de pouvoir prendre des objets encore utiles, tout cela de manière gratuite et désintéressée en favorisant ainsi les échanges de bonnes pratiques.
Le prix « Bien vieillir » parrainé par Malakoff Humanis – dotation de 10 000 euros
- Le projet « Lulue®, passeurs de lectures » de l’association Les Rendez-Vous Lecture Ecriture (Bidart)
Les Lulue® sont des résident-te-s d’Ehpad ou Foyer autonomie qui suivent, tout au long de l’année, un atelier de lecture à voix haute, à l’instar d’un atelier théâtre : travail de la voix, de la respiration, de la posture, appropriation du texte, répétitions en vue d’une lecture en public, dans ou hors l’Ehpad. Des habitants de la ville s’intègrent à ces ateliers : il s’agit donc d’une action « intergénérationnelle d’adultes » et des lectures sont organisées avec des jeunes qui lisent en binômes avec les Lulue®.
Cette action se développe depuis quelques années et a pour vocation de redonner une place dans la société aux plus anciens, le plus souvent retirés et isolés de la société. - Le projet « Sport santé et bien-être en itinérance » de l’association MOBILGYM (Arles)
Le projet a été conçu pour répondre à une carence structurelle dans l’offre de sport sur prescription médicale, ainsi que pour promouvoir et développer l’activité physique adaptée. L’association a constaté que très peu de communes avaient accès ou connaissance de l’existence de cette pratique. Face à ce constat, elle a proposé le projet « Sport santé et bien-être en itinérance » pour combler ce manque. Le projet est né de la volonté de contribuer à l’amélioration de la vie des personnes à travers la pratique d’une activité physique adaptée, considérée comme une nouvelle offre thérapeutique non médicamenteuse. L’association lutte ainsi contre la sédentarité, responsables d’un décès sur dix dans le monde, et développerons la prévention santé en l’adaptant à tous et à tous les territoires. - Le projet « Bibliothèque vivante à Vivier Maçon » de l’association l’Amandier (Toulouse)
Le projet a pour but d’organiser une « bibliothèque vivante », temps d’échanges où les habitants deviennent des livres vivants. Cette finalité apparait ainsi comme un prétexte à la rencontre pour les résidents seniors sur une période d’un an. L’association proposera donc plusieurs étapes pour recréer du lien : ateliers, évènements, séances d’aller vers, entretiens de livres vivants et liens avec les différents partenaires du territoire. La Bibliothèque vivante investi l’espace public sous forme d’une terrasse de café éphémère où des échanges, des discussions, des débats ont lieu en tête à tête entre Livres Vivants et lecteurs. Les livres ne sont plus en papier, ce sont des habitants qui se transforment en Livres Vivants.
- Le projet « Les petites plumes de l’infos » de l’école Georges Jean de Courdemanche (Courdemanche)
Le projet consiste à promouvoir l’éducation aux médias et l’accès à l’information pour les jeunes en milieu rural. Depuis trois ans, l’établissement a travaillé avec les élèves de maternelle de l’école Georges Jean de Courdemanche pour créer un journal scolaire qu’il vend dans le village. Ils ont également créé une webradio et une webtv pour permettre aux enfants de s’exprimer et de partager leur point de vue sur différents sujets. Cette année, ils ajouté un nouveau volet à notre projet en réalisant un reportage photo. L’objectif est d’encourager les jeunes à devenir des citoyens actifs et responsables en les aidant à comprendre le rôle des médias et en leur apprenant à décrypter l’information.
- Le projet « Retour aux sources » de l’association On a Quelque Chose A Dire (Montpellier)
Oaqadi souhaite accompagner une classe de collégien-nes en SEGPA (Collège François Rabelais, Montpellier) à réaliser un documentaire sonore pour « débunker » une fake-news dans le quartier de Celleneuve. Le sujet : « Dans le contexte du réchauffement climatique et d’appauvrissement des ressources, une rumeur court dans le quartier de Celleneuve : il y aurait de l’eau sous Celleneuve, une source souterraine ». Accompagnés par deux intervenantes éducatives radio, les collégiens vont mener l’enquête, vérifier l’information, interviewer des habitants et/ou des experts. Au fil de ce travail d’enquête, les collégiens bénéficieront de worskshops avec des intervenants journalistes reporters et créateurs sonores. Ce projet s’inscrit dans une création plus large, à l’échelle du quartier et de ses habitants, de tous âges et horizons. - Le projet « Développement du sens critique » de l’association Centre Jacques Brel (Outreau)
Le projet « Développement du sens critique » est né du partenariat entre le centre culturel et social Jacques Brel et les établissements scolaires d’Outreau, et notamment ceux situés en QPV. Les familles les interpellent régulièrement sur leurs pratiques numériques. Elles se sentent démunies et inquiètes par rapport à certaines informations circulant sur les réseaux
sociaux. Les actions du projet visent donc à travailler avec les familles et les jeunes sur une meilleure analyse des informations dans le flot quotidien des notifications. Des actions à destinations des adultes sont aussi mises en place, que ce soit sur les temps communs avec les enfants ou non : web radio, journaux de classes papier et vidéo, et Interventions de professionnels.
Le prix « Lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme » parrainé par la Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle – dotation de 10 000 euros
- Le projet « Le livre dont la lecture est le héros » de l’association Savoirs pour réussir (Paris)
Le projet s’articule autour de 2 pôles : l’un pédagogique et l’autre professionnel. Ainsi, il vise à permettre à des personnes en situation d’illettrisme de partager leurs propres pratiques d’apprentissage de la lecture et d’explorer les métiers du livre. Pour ce faire, les participants vont concevoir un livre numérique mettant en scène cette quête autour de la lecture : ils pourront ainsi réaliser des enquêtes-métiers et expérimenter les possibilités qu’offre le multimédia en termes de texte interactif et d’illustrations variées, croisant plusieurs types de pratiques artistiques. Un groupe-cœur assurera l’écriture du livre à partir de réflexions et de recherches communes. Les autres activités de SPR seront mises à contribution et leurs productions viendront enrichir la trame et l’illustrer.
- Le projet «Sans en avoir l’air » de la Maison Pour Tous du Petit Charran (Valence)
Les bénéficiaires accompagnés sont issus de chantier d’insertion et ont une obligation de se former au numérique. Ils sont pour la plupart très éloignés et n’avaient pas envie car pour eux le numérique rime avec « votre mot de passe est incorrect. » En échangeant avec eux nous avons identifié qu’ils avaient envie de cuisiner. Nous avons construit le programme de formation autour de la cuisine, la navigation web s’est orientée autour de recherches sur les ingrédients les dosages et les recettes. - Le projet « Agir en réseau pour mieux repérer » de l’association CSCS CAJ (Angoulême)
Le projet vise à repérer les personnes en situation d’illettrisme via une démarche de nouvelles formes d’aller vers au sein de lieux qu’elles fréquentent au quotidien comme les épiceries sociales ou distributions alimentaires, les maisons France services, les sorties d’écoles, ou bien encore les espaces santé. Ce repérage n’est possible que par le travail commun d’un réseau de partenaires divers (sociaux, santé, alimentaires, éducation, logement, prévention, culturel, etc). En amont, il est ainsi indispensable de sensibiliser ces partenaires à la problématique de l’illettrisme et de l’illectronisme. Une fois ce repérage réalisé ces personnes se verront proposer des ateliers de leur choix pour retrouver avant tout une estime et une confiance en elles-mêmes. Si elles le souhaitent, elles pourront être accompagnées vers des formations de savoirs de base ou des formations numériques adaptées à leurs besoins et à leur mode d’apprentissage.
Les lauréats de chaque catégorie seront annoncés le 29 juin lors de la Cérémonie de remise des prix.
À PROPOS DU CONCOURS
Le Concours S’engager pour les Quartiers a pour objectif de mettre en lumière et récompenser, chaque année, les meilleures initiatives solidaires nées dans les quartiers politiques de la ville (QPV) et dans les territoires ruraux fragilisés au bénéfice des ses habitantes et habitants.
Depuis sa création :
- Plus de 51 lauréats ont été récompensés
- Plus de 2000 porteurs de projets ont soumis leur candidature
- 950 collectifs et associations ont été mobilisées
- Plus d’un demi-million d’euros a été versé aux porteurs de projets